Vous avez entendu dire que les boissons énergisantes pouvaient être nocives pour la santé, que la caféine était dynamisante, que l’eau du réseau public n’était pas toujours saine, que l’alcool réchauffait ou encore que seuls les sodas contenaient trop de sucre. Vérifions tout de suite si cela est vrai.

Les boissons énergisantes ne sont pas dangereuses pour la santé

Oui et non. Consommées modérément par des personnes responsables âgées d’au moins 16 ans, les boissons énergisantes ne présentent pas de risque a priori pour la santé, si ce n’est leur forte teneur en sucre, en caféine et en taurine.

Vantées par les marques pour leurs propriétés stimulantes tant sur le plan intellectuel que physique, les boissons énergisantes sont devenues l’apanage des soirées festives branchées. La polémique quant à ses effets sur la santé les rendent encore plus attractives auprès des jeunes qui transgressent à qui mieux mieux les recommandations de consommation. Leur permettant de s’amuser jusqu’au bout de la nuit sans être fatigués, ils sont environ 70% des 10-18 ans en Europe à en consommer régulièrement, selon un sondage de l’EFSA ; et presque 20% même en dessous de 10 ans !

Bientôt interdites en Allemagne pour les mineurs, les marques de boissons énergisantes ne sont pas si inoffensives pour la santé que le pensent les jeunes. Une surconsommation, associée à de l’alcool et/ou des drogues, des médicaments ou encore une activité physique, multiplie les risques de complications, notamment chez les jeunes et les adolescents : convulsion, épilepsie, troubles du sommeil, du comportement et du rythme cardiaque…

Le café est l’allié des réveils difficiles

Vrai. Riche en caféine, un alcaloïde agissant comme stimulant du système nerveux, le café est une boisson très appréciée au petit-déjeuner, mais également tout au long de la journée. Deuxième boisson la plus consommée en France après l’eau, le café, avec son rapide effet énergisant, facilite effectivement le réveil. Grands consommateurs avec 6 kg/an/habitant, les Français apprécient autant l’effet dynamisant du café que ses saveurs très diversifiées.

Americano, petit noir, cappuccino, irish coffee, café crème, au lait, chocolaté, Liégeois, moka, décaféiné… le café est devenu une boisson incontournable dans de nombreux pays avec une consommation, nous apprend l’Organisation Internationale du Café, qui a quasiment doublé ces 20 dernières années.

L’Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments (EFSA) recommande cependant de ne pas dépasser, notamment pour les femmes enceintes et les moins de 18 ans, la dose de 400 mg de caféine par jour. Ce qui fait environ 5 tasses, sans oublier que l’on retrouve la caféine dans certains médicaments, le cacao, le chocolat, le guarana, le thé, les boissons énergisantes… Consommée en surdose ou associée à des psychotropes, la caféine peut provoquer une augmentation de la pression artérielle, de la tachycardie, de l’anxiété, du stress, des troubles cardiaques, des irritations gastriques, des troubles du sommeil…

L’eau du robinet est plus polluée que l’eau en bouteilles

Faux. La France fait partie des leaders mondiaux en matière de qualité d’eau potable ; dans les grandes villes, l’eau est analysée chaque jour ; dans les petites communes, l’analyse peut être moins systématique en raison d’un manque de personnel. Quoi qu’il en soit la qualité sanitaire de l’eau du réseau et de l’eau en bouteilles est garantie en France à quasiment 100%, l’eau étant un des aliments les plus contrôlés.

Les résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau sont distribués avec la facture d’eau ; ils sont également affichés en mairie ou disponibles via internet sur le site du Ministère de la Santé.

L’alcool permet de se réchauffer

Faux. La sensation de chaleur, très éphémère, éprouvée à l’ingestion d’alcool, est due à la dilatation des vaisseaux sanguins à la surface du corps. Cette vasodilatation déplace la chaleur interne vers la surface du corps, d’où la rougeur du visage !

L’absorption de 50 g d’alcool réduit en fait rapidement la température du corps de 1 demi degré, de 100 g d’alcool de 1 degré… Donc boire de l’alcool pour se réchauffer est illusoire. À moins qu’il ne s’agisse d’une fausse excuse ? Pour info, l’alcool ne déshydrate pas non plus.

En médecine traditionnelle chinoise, les aliments de ’nature chaude’ permettent de réchauffer le corps en hiver ; ces aliments au fort pouvoir thermique, notamment les aromates, les condiments et les épices, augmentent la sensation de chaleur : ail, cannelle, clou de girofle, cumin, échalote, gingembre, moutarde, oignon, poivre, piment, thym, romarin… Parmi les autres aliments qui agissent comme ’le souffle du dragon’ sur l’organisme : des céréales (avoine, quinoa, soja, riz…), des légumes et légumineuses (carottes, haricots secs, lentilles, pomme de terre, potiron…), des oléagineux (amandes, noix…).

Les sodas sont les boissons les plus sucrées du marché

Faux. Sodas et jus de fruits contiennent la même proportion de sucre, à savoir environ 4 sucres pour 1 verre de 25 cl selon une étude récente du magazine Que Choisir. Il s’agit toutefois de nuancer ces propos, car les écarts de quantités de sucre selon les marques peuvent être très importants.

Contenant peu de nutriments et beaucoup de sucre, les sodas sont à proscrire si vous faites attention à votre ligne. En ce qui concerne les sodas light, s’ils sont un peu moins caloriques, ils renferment de nombreux colorants et édulcorants artificiels.

Quant aux jus de fruits industriels – boisson aux fruits, nectar, smoothie, jus concentré…- ils contiennent pour la plupart des quantités variables de sucre pouvant atteindre, selon les marques, les taux des sodas ! Seuls les ’purs jus’ ne contiennent pas de sucre ajouté. Il faut bien lire les étiquettes.

L’OMS exhorte à ne pas dépasser la dose journalière maximum de 50 g de sucres libres (sucres ajoutés) par personne, l’idéal étant 25 g/j. Présents dans l’alimentation transformée et notamment dans les sodas et jus de fruits industriels (env. 40 g de sucres libres dans une canette de soda !), ils favorisent les caries, le surpoids et l’obésité.